la légitimité constitutionnel des membres de ce conseil et sur la légalité de leurs actes, actions et engagements.

Le peuple haïtien, à travers ses différentes composantes, a clairement exprimé son refus d’accepter cette imposture, menaçant l’équilibre démocratique instauré au pays après tant d’années d’efforts, de luttes et de sacrifices humains contre la dictature. Les réactions et protestations, contre ce projet anti-démocratique et democraticide, viennent de toutes les catégories sociales et épousent différentes formes. Les interventions dans les médias, conférences-débats, articles de journaux et les multiples manifestations de rues, à l’initiative des hommes de loi, des universitaires nationaux et étrangers, des leaders politiques et religieux, de personnalités de la société civile, des membres des missions diplomatiques voire de simples citoyens, sont à inscrire dans le cadre de ce vaste mouvement de contestations.

L’Administration Moise-Jouthe, le comité chargé d’élaborer cette nouvelle constitution et le Conseil électoral provisoire qui s’active à réaliser, contre la volonté de la population, la mascarade du 27 juin 2021, semblent ne pas prendre toute la mesure de la contestation que soulève dans l’opinion publique, cette démarche scélérate et dangereuse. Il est nécessaire, en cette occasion de rappeler le sacrifice de ces milliers de compatriotes exécutés, torturés, persécutés, emprisonnés, exilés, portés disparus et déchus de leur nationalité, dans la lutte pour la noble cause de la démocratie en Haïti. Cette constitution, pour laquelle, ils ont consenti le sacrifice de leur vie ne peut être ainsi foulé sous le joug des ambitions ou des agendas de certains.

Les velléités du Président Moise de changer ou de se défaire de la constitution de 1987, n’a rien à voir avec une exigence d’ajustement par rapport à l’évolution politique connue par le pays au cours des trente (30) dernières années. Ce choix répond à des préoccupations plutôt personnelles et/ou claniques. Cet entêtement n’a rien n’a rien à voir, non plus, avec l’intérêt général ou encore avec le tout premier préambule de la constitution[ Ce dernier n’est évoqué que comme prétexte. Les déclarations, portant sur le renforcement de la démocratie, les libertés, les droits du peuple haïtien et la gouvernance, ne sont que stratagème et leurre. Le résultat poursuivi n’est que la modification et l’altération des processus sociaux tendant à l’émergence et à

« Le peuple haïtien proclame la présente constitution « pour garantir ses droits inaliénables et imprescriptibles à la vie, à la liberté et la poursuite du bonheur ; conformément à son Acte d'indépendance de 1804 et à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948 ».

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