fait droit à la requête de financement des projets, activités et réjouissances populaires que veulent réaliser les sénateurs de ce département, pour leur propre visibilité, à l’occasion de cette célébration. L’opposition publique, si ce n’est l’hostilité manifeste, de ces derniers à mon encontre, importe peu pour l’administration Privert-Jean Charles, dans ses prises de décision. Le Président du conseil municipal, à l’issue du te deum, invite les membres du gouvernement et les grands commis de l’Etat, au Palais municipal, pour un vin d’honneur. C’est dans ces lieux que le sénateur Latortue, bien au fait et peut-être impliqué aussi de ce qui se tramait, me glissait à l’oreille « Président, il y a un petit groupe de partisans du PHTK, qui se prépare à te chahuter au moment de ton discours. Je te le signale pour que tu ne sois pas surpris par leur action ». Merci sénateur, j’en prends bonne note. « REZILTA, REZILTA, REZILTA, REZILTA » Le maître de cérémonie, une fois, campé le symbolisme de cet important anniversaire qui réunit, tant de dignitaires haïtiens et étrangers, sur la place d’armes des Gonaïves, m’invite, en ma qualité de chef de l’Etat et président de la République à gravir la tribune pour le message du jour. Je me suis, à peine, mis debout pour avancer vers la tribune qu’un groupuscule tel que le sénateur Latortue me l’avait annoncé, se met à tue-tête à vociférer, « Rezilta, rezilta, rezilta, rezilta ». Il s’agit, selon les informations reçues d’une honteuse manipulation de certains membres, d’organisations populaires, réputés proches de Jovenel Moise par un très honorable sénateur du département, pour m’intimider et m’empêcher de délivrer mon message de circonstance, à l’occasion de cette traditionnelle célébration REZILTA, REZILTA, REZILTA, de quoi s’agit-il ? Le conseil électoral provisoire, comme prévu dans le calendrier électoral, a publié les résultats préliminaires du premier tour des élections du 20 novembre 2016. Monsieur Jovenel Moise est classé en première position. Les candidats qui se sont estimés lésés par lesdits résultats, ont formulée leurs réserves et introduit leurs recours au bureau du contentieux électoral national (BCEN) en utilisant les voies tracées par le décret électoral. Cette étape est indispensable et préalable à la proclamation des résultats définitifs. C’est un crime de lèse-patrie. Manipuler, et mentir à, de simples gens, pour la plupart pauvres d’esprit pour les porter à saboter un événement aussi important que la célébration de l’anniversaire de l’indépendance nationale, ne fait pas honneur à des hommes qui prétendent occuper des fonctions (sénateur et président) au plus haut sommet de l’Etat. Ces résultats que Jovenel Moise, à travers un sénateur, pousse ses partisans à réclamer, n’étaient même pas, encore, établis par le conseil électoral provisoire, voire à être transmis à l’Exécutif pour sa publication au Moniteur, journal officiel de la République. Je ne suis pas homme à se laisser faire et à fuir devant ses responsabilités. Avec la force de caractère, qu’on me connait, j’ai puisé l’énergie nécessaire pour affronter courageusement cette adversité. Le ton était si haut qu’ils ont dû arrêter avec leur vocifération et se retrouver même à applaudir des passages de mon discours. A la fin de la cérémonie, j’ai descendu de la tribune, pour me faufiler parmi la foule et serrer les mains de ceux-là même d’il y a quelques minutes étaient déployés pour semer le trouble et le désordre. Tout est bien qui finit bien. MM, Nous voici rassemblés sur l’esplanade historique des Gonaïves pour commémorer l’une des dates les plus significatives de notre éphéméride nationale, au motif, qu’elle nous donne à célébrer simultanément deux événements majeurs de notre vie de peuple.