gestionnaires avisés et responsables, le gouvernement doit avoir une politique – connue et maîtrisée par l’ensemble des acteurs – sur la problématique de la gestion des risques et désastres. Cela sera certainement un des grands chantiers de la prochaine équipe au pouvoir. LES DROITS HUMAINS Nous sommes unanimes à admettre que le premier des droits de l’homme est celui de pouvoir vivre décemment, dans le respect de la personne et la dignité humaine. Haïti a un grand chantier devant elle pour réduire les inégalités et surtout offrir de meilleures opportunités qui élargissent les perspectives d’avenir pour ses filles et ses fils. Concernant d’autres problématiques plus spécifiques comme celles de la situation de détention préventive prolongée, je salue les efforts du Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique Me. Camille Edouard Jr. qui a décidé de s’attaquer frontalement à ce mal depuis sa prise de fonctions. Des améliorations sensibles ont été constatées sur ce plan. Je l’encourage à continuer sans relâche. Concernant le choléra je vous rejoins pour dire que la reconnaissance de la « responsabilité morale » de l’ONU dans l’introduction de l’épidémie est une preuve de respect envers le peuple haïtien. Ceci dit, le plus dur reste à faire. Malgré l’arrivée du choléra aux États-Unis, en provenance d’Europe, pendant la première moitié du XIXe siècle, et en dépit de sa propagation dans les îles voisines de la Caraïbe, Haïti n’avait jamais dans son histoire connue le choléra ! Si toute nouvelle stratégie doit certes garantir la prise en charge des malades, éviter de nouveaux cas de décès à cause de l’épidémie, la grande bataille est celle de l’éradication de la maladie. Ceci passe par la prévention, par l’immunisation universelle à travers la vaccination, par l’amélioration des conditions de vie de la population à travers des systèmes d’assainissement, d’adduction d’eau potable et des mesures de salubrité publique. L’ANNÉE A VENIR Je suis arrivé à la tête du pays en février 2016 dans un contexte de quasi explosion sociale. Les manifestations de rues violentes étaient légion. L’avenir n’était pas clair et personne ne savait vraiment de quoi serait fait le lendemain. Aujourd’hui, je me prépare à rendre aux nouvelles autorités un pays politiquement apaisé et socialement plus serein. Demain semble poindre à l’horizon avec moins d’incertitudes. C’est un pays avec la confiance retrouvée dans les institutions et dans les autorités que je m’apprête à laisser le moment venu de rendre mon tablier le 7 février 2017. L’un de mes vœux les plus chers pour Haïti et pour le Peuple haïtien est que les nouvelles autorités puissent faire bonifier cet héritage pour désormais rentrer dans un cercle vertueux de croissance et de confiance, de stabilité politique et de progrès économique, de paix sociale et de démocratie. Il faut bêcher très dur, travailler sans relâche et ne jamais perdre de vue le cap dans n’importe quelle mission qui nous est attribuée. L’histoire ne retient pas les embûches et ne supporte pas les excuses ! Seuls les faits accomplis et les missions bien exécutées méritent d’être inscrits dans les annales de l’histoire et sont dignes d’êtres transmis à la postérité. Et, ces missions accomplies, alors, on peut se permettre de temps en temps, et encore davantage dans certaines occasions de se retrouver pour célébrer, se congratuler, et se projeter dans l’avenir. Encore une fois, bonne fête de fin d’année à vous toutes et à vous tous ! Joyeux Noel 2016, Bonne et Heureuse Année 2017, dans la fraternité, la compréhension réciproque et le respect mutuel ! Merci. Jocelerme Privert Président de la République