l’Aéroport International. Le véhicule, alors, quitte la cour de l’Ambassade et prend la direction du lieu indiqué.
Mon arrestation par le Ministre de la justice en personne ou assassinat raté
Mon arrestation par le Ministre de la justice en personne. Nous voilà, depuis environ trois heures de temps, en stationnement
devant la partie réservée au départ des passagers de l’Aéroport International Toussaint Louverture.
Toujours assis à l’arrière du véhicule diplomatique, comme un oiseau en cage, j’attends tranquillement ma rencontre avec le Ministre de la justice,
avec grand espoir qu’elle m’apporte les garanties de sécurité pour vivre dans mon pays.
Il est maintenant 2h15 du matin, Bernard Gousse arrive, accompagné Reginald Delva son conseiller en sécurité et de Léon Charles Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti (PNH).
Les deux premiers me rejoignent à l’arrière dudit véhicule. Georges prend la place du conducteur qui s’éclipse et Léon Charles s’installe sur le siège avant.
Les salutations d’usage terminées, Gousse ouvre les débats : Monsieur Privert, je tenais personnellement à vous rencontrer pour vous assurer que vos droits et votre dignité d’ancien Ministre seront respectés.
J’ai un mandat d’arrêt pour vous. Cette annonce me surprend et me suis, tout de suite, engagé dans une conversation1 avec le porteur du prétendu mandat.
JP : Un mandat d’arrêt, Maitre Gousse et pour quel motif ?
BG : Pour le massacre de la Scierie
JP : Massacre à la Scierie ! Ou ça et quand a-t-il eu lieu ?
BG : A Saint Marc
JP : Je ne me suis jamais rendu à St- Marc. Je n’ai participé à aucune rencontre ou réunion concernant une quelconque action dans cette ville. Comment puis-je être concerné ?
BG : C’est Amanus Maëtte qui a cité votre nom.
JP : Comment Amanus Maëtte peut-il citer mon nom et dans quelle circonstance ? C’est un personnage avec qui je n’ai jamais eu de rapport.