Il y voit trois possibles.
Les membres du gouvernement inquiets de mon choix de rester au pays craignant que je sois amené à faire des déclarations ou témoignages de nature à les incriminer.
Les anciens rebelles (assaillants), maintenant à Port-au-Prince et qui auraient des contentieux à régler avec moi tenant compte de
l’implication du Ministère visible dans la gestion des nombreux assassinats commis par ces bandits dans diverses régions du pays.
Les agents indélicats de la Police, profitant de la situation de trouble qui règne au pays, cherchent à m’intimider intimider pour me soutirer de l’argent
Dans de telles conditions et quel que soit l’hypothèse retenue, seule la Force Multinationale Intérimaire peut, pour l’instant,
garantir ma sécurité et celle de votre famille, dit-il.
A cette fin, il se propose d’établir les contacts avec les autorités politiques haïtiennes. La première personne contactée est Léon Charles,
fraîchement nommé Directeur Général de la Police Nationale. Après quelques minutes de conversation, entre eux et hors du véhicule diplomatique,
Léon Charles demande à me parler. C’est pour me jurer, par tous les grands dieux, qu’il n’est au courant de rien,
que la PNH ne détient aucune plainte contre moi et qu’en que principal responsable de cette institution,
il n’a planifié aucune une perquisition à mon domicile et encore moins autorisé l’exécution d’un mandat d’arrestations.
Il promet, en fin de compte, d’en informer le Ministre de la Justice.
Léon Charles, moins de cinq minutes plus tard, rappelle pour annoncer un appel imminent du Ministre de la justice Bernard Gousse.
Effectivement, quelques instants après, le portable de Georges sonne et Bernard Gousse est à l’autre bout du fil.
La conversation, entre les deux hommes, s’est faite hors du véhicule et a duré une trentaine de minutes environ.
Georges revient et me demande si je trouve un quelconque inconvénient à rencontrer le Ministre Gousse.
Aucun, dis- je. C’est quelqu’un je connais, parfaitement et avec qui j’ai des antécédents plus tôt personnels.
J’espérais, tout de même, que cette rencontre ne peut que mettre un terme, ce soir même, à cette situation angoissante.
Le rendez-vous est fixé, pour des raisons qui me sont jusqu’à présent inconnues, dans les parages de