contact avec le fonctionnaire en question. Ce dernier accueille avec beaucoup d’intérêt et d’empressement mon appel. Il s’est montré très préoccupé pour ma sécurité et a demandé avec insistance à me rencontrer, le soir même. Il se dit être prêt à venir me rejoindre là où je me terre, dans un véhicule avec immatriculation diplomatique comme couverture d’extraterritorialité. Ce que j’ai tout naturellement refusé. Une telle légèreté de ma part aurait constitué une véritable menace pour cette famille qui m’a accueilli. Après maintes consultations, j’ai proposé, audit fonctionnaire, de nous rencontrer à l’entrée principale de la résidence de l’Ambassadeur au Manoir des Lauriers.

RENCONTRE AVEC DES AGENTS DE L’AMBASSADE DE France.

Arrivé sur les lieux du rendez-vous, j’ai été courtoisement accueilli dans un véhicule portant effectivement une immatriculation diplomatique. Ils étaient deux dans la voiture à m’attendre. Le premier à s’identifier se présente comme Georges et il m’annonce : « maintenant, Monsieur Privert, vous êtes en sécurité. Vous êtes sur le territoire français, le véhicule porte une plaque diplomatique et est propriété de l’Etat français ».

Après les salutations et remerciements d’usage, mes premiers mots, sans ambages, ont été « vous savez qui je suis ? ». Je suis l’ancien Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales de l’administration Aristide-Neptune. Je veux être très clair avec vous sur deux choses. Tout d’abord, je n’ai eu, dans l’exercice de mes fonctions, à commettre aucun acte délicieux ou criminel, de quelque nature que ce soit et je ne cherche, non plus, à être accueilli par une ambassade étrangère. Deux faits qui m’auraient incité à fuir le pays et partir pour l’exil. J’entends rester dans mon pays et y vivre en paix et en sécurité. Après ces quelques minutes de civilités et d’échanges circonstanciés à l’intérieur même du véhicule en stationnement, nous nous déplaçons en direction du Champs de Mars où, sans aucune difficulté, le véhicule franchit le portail donnant accès à la cour de l’Ambassade.

A partir de là, nous entamons les vraies conversations. Je leur fais un récit des événements et faits vécus depuis la séquestration, suivie de tortures, de mon chauffeur jusqu’à l’invasion et la mise à sac de mon domicile. A cette phase, Monsieur Georges, de façon claire et catégorique, avance « Monsieur Privert, vous n’êtes pas en sécurité. Votre vie et celle de votre famille sont sérieusement en danger. A ma compréhension, me dit-il, plusieurs hypothèses sont à envisager, pour une meilleure appréciation de cette intervention à votre domicile.