Note de conjoncture de l’ancien président Privert à l’occasion de la commémoration du 218ème anniversaire de l’assassinat de l’Empereur Jean-Jacques Dessalines


Un devoir de mémoire, rassemble le peuple haïtien, en cette journée du 17 octobre 2024. Une démarche visant à honorer la mémoire de l’Empereur Jean-Jacques Dessalines, du père fondateur de notre nation, dont l’assassinat lâche et crapuleux contemple aujourd’hui ses 218 années.

En cette circonstance, les pensées du 57ePrésident de la République, Son Excellence Monsieur Jocelerme Privert, se tournent avec respect et reconnaissance envers cet illustre patriote qui a sacrifié sa vie pour briser les chaînes de l'esclavage et nous léguer en héritage cette Patrie que nous partageons tous.

Cependant, force est de constater que ce rêve plus que bicentenaire peine encore à se matérialiser dans les faits. Notre chère Haïti, aujourd’hui encore, est à la croisée des chemins. Le tableau est sombre et inquiétant. La persistance de cette crise multidimensionnelle met à rude épreuve la résilience du peuple haïtien et ruine sa foi dans la perspective d’un lendemain meilleur. La détérioration des conditions matérielles d’existence de plusieurs millions de nos concitoyens nous obligent à de profondes réflexions et un engagement renouvelé envers les idéaux d'unité, de liberté et de prospérité à l’ origine de l’acte fondateur de notre nation et a la hauteur de l’idéal déssalinien.

Cette situation préoccupante doit nous interpeller tous et toutes. Les principales victimes de cette dégradation des conditions de vies au niveau politique, économique, social, environnemental et sécuritaire, sont nos compatriotes, nos vaillants sœurs et frères, vivant dans les quartiers populaires de la capitale et ceux de nos villes de province. L’ancien Président de la République, Son Excellence Monsieur Jocelerme Privert, fidèle à sa conviction et son élan patriotique avéré, renouvelle son cri d’alarme tout en exhortant les uns et les autres à un sursaut patriotique pour sortir le pays de ce chaos. La recherche de la paix, de la sécurité et de la stabilité n’a pas de prix et doit être la priorité de l’heure. C’est la condition indispensable au rétablissement de la paix et de la confiance dans le pays.

Il est urgent de nous transcender, de trouver, ensemble, ce compromis nécessaire pour sortir le pays de cette crise cyclique qui a trop duré. L’unité a permis à nos ancêtres de briser les chaines et nous donner ce pays en héritage. Il nous faut retrouver cette même unité pour attaquer, en toute urgence, les vrais défis qui nous attendent.