Mesdames, Messieurs,
Je voudrais, tout d’abord, présenter mes plus chaleureux remerciements aux organisateurs de ce colloque international pour
la paix et l’unité en Haïti. Je suis particulièrement touché d’y être invité. C’est aussi une excellente tribune pour
féliciter la branche haïtienne de la Fédération pour la Paix universelle (FPU) de cette opportune initiative.
Un remerciement à toutes celles et à tous ceux qui ont contribué à l’organisation dudit événement dédiée à la Paix
et l’Unité en Haïti.
Mesdames, Messieurs,
Paix comme concept universel a une portée puissante et fédératrice. Elle implique tellement d’engagements et de
responsabilités que très peu de thèmes peuvent s’en adjuger la prééminence. C’est bien elle qui nous réunit aujourd’hui.
Dans toutes les sociétés, les différents systèmes qui interagissent, entre eux, ont besoin d’un climat de paix pour bien fonctionner.
Ainsi, nous dit l’économiste américain Oliver Williamson, Prix Nobel 2009, dans les interactions entre les humains « l’apaisement,
la prévisibilité et les bonnes dispositions générées par une atmosphère pacifique contribuent fortement à réduire
« les coûts de transaction »,
La Paix se révèle donc à nous à la fois avec sa portée universelle, tout comme sa dimension de bien public nécessaire et
indispensable. Même les faiseurs de guerre, n’en ont contesté la valeur et l’importance. Toutefois, la Paix n’est ni automatique,
ni permanente ! Quand elle existe, c’est au prix de grands sacrifices.
Certaines conditions favorables à la Paix à un moment donné, à une situation donnée ou à un lieu donné peuvent ne pas
l’être ou ne plus l’être dans un autre lieu ou dans un autre temps. La Paix même quand elle existe n’est jamais garantie
dans l’absolu ! Ainsi, les artisans de Paix que nous sommes, devons œuvrer continuellement pour son maintien et sa consolidation
et qu’elle soit robuste et de qualité !
Mesdames, Messieurs,
Le tableau, sur la situation de la paix, dans notre pays est inquiétant et préoccupant. Au moment où nous sommes réunis
pour ce colloque, notre pays est en proie à une violence aveugle de la part des groupes armés. L’insécurité qui en résulte
porte les germes de mouvements de révolte et de revendications, à la fois sociales, économiques et politiques. Elle n’est pas,
non plus, sans conséquences sur la stabilité politique, indispensable au progrès économique et sociale.