Persécutions politiques sous forme d’offensives politiques, juridiques et tentatives d’assassinat.

Le prétendu massacre de la Scierie à Saint Marc, ayant servi de prétexte à mon incarcération, était loin d’être mes seules sources de déboires, dans la sphère judiciaire, avec ces autorités de facto. Ces dernières savaient qu’il leur serait très difficile de prouver une quelconque implication de ma personne dans une intervention policière ou politique à Saint Marc voire établir ma participation à une tuerie de masse laquelle n’a jamais eu lieu. Il leur faut, à tout prix, trouver d’autres motifs ou prétextes pour justifier mon arrestation et détention.

Offensives politiques. Des mercenaires, de toutes sortes et de tout acabit (Woodson Lemaire allias Labanyè, Sonia Noncent, Luc Ouanche, Charlienor Thompson, etc.) sont recrutés pour débiter, à mon encontre, des accusations farfelues, à travers les émissions libre-tribune. Des déclarations savamment préparées sont, soit, mises dans leur bouche, soit, enregistrées sur des cassettes audio et transmises aux médias proches du pouvoir pour diffusion dans les émissions de grande écoute. L’objectif est de détruire l’image d’honnête citoyen que je me suis créé et me faire passer pour un vulgaire criminel.

Offensives judiciaires. Les plaintes et les cas d’assignation ou de comparution au Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince tant en ses attributions civiles que pénales se multiplient. A mon très grand étonnement, je me suis vu accusé de complicité d’agression sur la personne de Pierre Marie Paquiot, Recteur de l’Université d’Etat d’Haïti, d’association de malfaiteurs, de voies de fait suivies de blessures, de destruction et d’incendie de biens meubles appartenant à l’Etat. J’ai été, en effet, conduit, devant un juge d’instruction de ce ressort pour répondre de ces accusations, suite à une lettre de plaintes des étudiants de la faculté d’ethnologie, de l’Institut Français, de la faculté de droit et des sciences économiques en date du 10 octobre 2003. Finalement le 6 avril 20064, une ordonnance signée du Juge Mimerose A. Janvier, de cette juridiction m’a renvoyé hors des liens de l’inculpation pour absence de charges et d’indices suffisants.


4 La première page de l’ordonnance de clôture de Maitre Mimerose A. Janvier