En ce 219ᵉ anniversaire de la commémoration de l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines, Père de la
Nation haïtienne, je lance, à travers cette note de conjoncture, un appel patriotique à tous/toutes
mes compatriotes de la classe politique, afin de les exhorter à conjuguer leurs efforts sur l’urgence
pour un retour à l’ordre constitutionnel dans le pays.
Près de quarante ans après la chute de la dictature des Duvalier, la poursuite du bonheur, proclamée
par le peuple haïtien à travers l’adoption de la Constitution de 1987, demeure un idéal inachevé. Miné
par nos divisions internes, nos querelles intestines et nos turpitudes politiques, le pays traverse
aujourd’hui l’une des plus graves crises de son histoire récente. Au cours des trois dernières décennies
(1994, 2004, 2024), Haïti a connu, à plusieurs reprises, le débarquement de forces étrangères venues,
officiellement, rétablir la paix, la sécurité et la stabilité. Ces fragilités politiques chroniques,
aggravées par les catastrophes naturelles successives (2010, 2016, 2021), ont profondément ébranlé les
bases productives du pays et détérioré les conditions de vie de la population.
L’urgence de mettre fin à la transition politique
Voilà déjà six (6) longues années que le pays s’enlise dans une interminable transition politique. Durant
les quinze dernières années (2010-2025), une seule compétition électorale a été organisée. Aujourd’hui,
l’ensemble des institutions publiques est dirigé par des responsables dépourvus de légitimité démocratique,
désignés en dehors des procédures prévues par la Constitution. La transition ouverte à la suite de l’assassinat
du président Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021, est devenue la plus longue jamais enregistrée sous l’empire de
la Constitution de 1987. Aucune des transitions antérieures n’avait excédé deux (2)ans et celle-là est sur le
point de compléter sa cinquième année. Aujourd’hui, notre pays, plus que jamais, a un besoin vital de paix,
de sécurité et de stabilité politique - conditions