mode de gouvernance, non prévu par aucune disposition de la Constitution, ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique. La priorité absolue pour remettre le pays sur la voie de la légitimité constitutionnelle, offrir un avenir meilleur au peuple haïtien et réintégrer Haïti dans le concert des nations démocratiques du continent, est l’organisation d’élections générales. Ces élections doivent être libres, transparentes, crédibles et inclusives, organisées sans interférence du pouvoir politique, afin de ne pas devenir, une fois de plus, la source de nouvelles crises.

Les récentes informations circulant sur les réseaux sociaux laissent croire qu’une priorité nouvelle serait accordée à la préparation d’élections générales. En revanche, la tentative chimérique de certain(e)s nostalgiques des régimes autoritaires d’imposer une nouvelle Constitution “taillée sur mesure” a échoué. Il appartient désormais à la classe politique haïtienne, à la société civile et à la communauté internationale de conjuguer leurs efforts pour que 2026 marque enfin la fin de la transition et le retour à la légitimité constitutionnelle. Haïti ne pourra s’extraire de cette spirale de crises répétées que si ses dirigeant(e)s, ses institutions et ses citoyen(ne)s placent l’intérêt supérieur de la Nation au-dessus des calculs partisans. La restauration de la sécurité, la fin de la transition politique et l’organisation d’élections libres et honnêtes constituent les trois piliers incontournables d’une véritable transformation nationale, porteuse d’espoir, de stabilité et de dignité pour le peuple haïtien.

Port-au-Prince, le 17 octobre 2025
Jocelerme PRIVERT
57ème Président de la République d’Haïti