indispensables au progrès économique et social. Seul le retour à l’ordre démocratique et constitutionnel peut les garantir.

Il doit être clair pour toutes et tous, gouvernants(tes) et gouverné(e)s, que la mission première d’un gouvernement de transition est de rétablir la normalité constitutionnelle et institutionnelle. La lutte acharnée que se livrent aujourd’hui les principaux protagonistes pour instaurer une « transition dans la transition » doit impérativement cesser. Le pays n’a plus besoin de nouvelles expériences transitoires, mais d’un retour effectif à l’ordre démocratique.

Le rétablissement de la sécurité.

Les conditions de la sécurité et de la libre circulation, à travers les principales artères du pays, sont constamment invoquées comme prétexte à l’impossibilité d’organiser des élections générales. Pourtant, il appartient aux autorités actuelles - de fait - d’assumer pleinement leurs responsabilités, en créant les conditions nécessaires à leur tenue sur l’ensemble du territoire national.
Je prends acte du vote du Conseil de sécurité des Nations unies, en date du 30 septembre 2025, adoptant la Résolution 2793 autorisant le déploiement d’une nouvelle force internationale chargée de neutraliser les gangs armés. S’il faut reconnaître l’opportunité de cette décision dans le contexte actuel, il incombe néanmoins aux dirigeant(e)s haïtien(ne)s de s’atteler à une véritable réforme et à la professionnalisation des forces nationales de sécurité et de défense, afin de les doter des moyens nécessaires pour faire face durablement aux défis de demain. Il leur revient, également, la responsabilité de mettre un terme aux ingérences maladroites dans la gestion de ces institutions, ainsi qu’à toute complicité ou complaisance qui renforcerait l’emprise des groupes criminels sur l’État. L’avenir même de la Nation et de la démocratie haïtienne en dépend.

L’organisation des élections

Le pouvoir législatif, depuis le deuxième lundi de janvier 2020, est inopérant. Les collectivités municipales, pour leur part, sont administrées par des agents exécutifs intérimaires. Un Conseil présidentiel de transition (CPT) de neuf membres, exerce, depuis le mois d’avril 2024, les attributions du Président de la République. Ce