Conseil des Ministres, sous la Présidence du Premier Ministre, exerce le Pouvoir Exécutif jusqu’à l’élection d’un autre Président ». « Dans ce cas, le scrutin pour l’élection du nouveau Président de la République pour le temps qui reste à courir à lieu soixante jours au moins et cent vingt jours au plus après l’ouverture de la vacance conformément à la Constitution et à la loi électorale » Tout empêchement, qu’il soit temporaire ou permanent, dans l’exercice de ses fonctions, intervenu entre la première et la troisième année du mandat d’un Président, renvoie au Conseil des Ministres. C’est la seule instance habilitée, sous la Présidence du Premier Ministre, à assumer le Pouvoir Exécutif. Le recours à l’Assemblée Nationale pour combler un vide éventuel au niveau de la Présidence est précisé au deuxième alinéa de l’article 149. Ledit article est ainsi libellé « Dans le cas où la vacance se produit à partir de la quatrième année du mandat présidentiel, l’Assemblée Nationale se réunit d’office dans les soixante jours qui suivent la vacance pour élire un nouveau Président Provisoire de la République pour le temps qui reste à courir ». Tout départ anticipé ou précipité du Président, avant cette échéance, relève donc du Conseil des Ministres et non de l’Assemblée Nationale comme c’était le cas au mois de février 2016. Les élections comme moyen de sortie de la crise. Depuis les événements de juillet 2018 et le dysfonctionnement du parlement en janvier 2020, le pays est traversé par l’une des plus longues et des plus graves crises politiques de son histoire. Toutes les institutions sont en lambeau. Les principaux responsables des pouvoirs d’Etat autant que les acteurs de l’opposition politique ne jouissent d’aucune crédibilité et n’inspirent plus confiance à la population. L’incertitude politique qui s’est installée alimente un climat délétère et d’insécurité généralisée propice à toutes les aventures. Les appels au dialogue de la communauté internationale, des acteurs de la société civile et des secteurs religieux restent de vains mots pour les protagonistes. La lutte pour la conversation ou la prise du pouvoir, rien que pour assouvir des ambitions personnelles ou tirer les avantages qu’il procure, deviennent leur seule motivation. La communauté internationale, en dépit de la polarisation de la situation politique et de la gravité de cette crise, ne jure que par la tenue, au plus vite, des élections législatives. C’est, à leurs yeux, la voie idéale pour sortir le pays de cet imbroglio politique et restaurer la gouvernance démocratique mise en veilleuse depuis janvier 2020. L’organisation régulière des compétitions électorales libres, démocratiques et inclusives