Les prises de positions publiques des autorités gouvernementales à la 78ème
Assemblée Générale des Nations-Unies et à la réunion, tenue à cet effet, par le
Conseil permanent de l’Organisation des Etats Américains (OEA) de même que les
efforts des populations du Nord-Est doivent être encouragés et appuyés par tout
patriote, motivé par le souci du bien-être collectif, peu importe son appartenance
politique. Les déclarations intempestives, tonitruantes, agressives, diffamatoires
et même hypocrites de certains acteurs politiques, sont loin d’être le canal idéal
pour exprimer une quelconque solidarité avec la vaillante population de
Ouanaminthe, défendre ce qui est légitime et encore plus forcer la diplomatie à
agir selon les règles du jeu. Il revient à l’Etat haïtien, dans son expression de
souveraineté, d’assumer sa pleine et entière responsabilité dans la gestion de ce
dossier au plus haut sommet et dans l’intérêt national.
L’ancien Président Jocelerme Privert, de son statut de citoyen libre, a fait le constat
d’une vaste campagne de dénigrements et de manipulations de l’opinion
publique par certains acteurs à la recherche de visibilité politique. Pour couper
court à cette exploitation abusive et éhontée des nobles intentions de la
population de Ouanaminthe, il encourage les deux gouvernements à s’engager
sur la voie du dialogue, de la concertation et du compromis, en vue d’une
résolution convenable de ce contentieux inutile et injustifiable. Les
Gouvernements passent et partent avec leurs projets et leurs rêves. Par contre, les
peuples haïtiens et dominicains sont condamnés à vivre ensemble et
pacifiquement sur cette terre qu’ils partagent en commun.
La résolution du Conseil de Sécurité relative à la Mission
Multinationale d’Assistance à la Sécurité
Le Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies a récemment approuvé
une résolution autorisant le déploiement en Haïti d’une Mission Multinationale
d’Appui à la Sécurité pour Haïti. Cette mission, placée sous le leadership du Kenya,
n’est pas appréciée par tous les acteurs avec le même intérêt. Les réticences des
uns et autres, quant à l’arrivée, sur notre sol et en moins de trente ans, de
nouvelles forces militaires internationales et pour les mêmes causes et motifs, sont
plus que légitimes. Il reste néanmoins indéniable que les forces nationales de
sécurité, en dépit de la bonne volonté de leurs membres et des efforts du
Gouvernement pour les doter de matériels et équipements nécessaires, sont
incapables à elles- seules de mettre un terme à la terreur des gangs armés.
Le peuple haïtien paie déjà un assez lourd tribut pour cette insécurité galopante
et généralisée. Leur quotidien est fait de meurtres en cascade, d’enlèvements et
de séquestrations contre rançons, de vols, de pillages, d’incendies des biens de
paisibles citoyens et de milliers de réfugiés et déplacés internes. Nous ne devons
plus continuer, à nous complaire dans cette forme de nationalisme de façade, à
refuser une assistance étrangère en la matière.