J’ai appris comme Monsieur tout le monde, dans la matinée du vendredi 29 décembre
2023 et à travers les réseaux, que mon nom figure sur une liste de 36 hauts dignitaires
de l’Etat contre lesquels des mandats aient été émis.
Lesdits mandats, portant la signature d’un juge d’instruction près le Tribunal de Première
Instance de Port-au-Prince, semblent les inculper pour leur complicité dans des actes de
corruption. Il n’a été nullement fait mention de l’origine des faits ou actes répréhensibles
qui auraient été commis avec leur aval et justifiant leur incrimination.
Moi, Jocelerme Privert, citoyen haïtien jouissant de la plénitude de mes droits et libertés,
garantis par la Constitution de mon pays, entend dénoncer et comme de fait, dénonce
publiquement l’association malicieuse et méchante de mon nom aux démarches
malveillantes et tendancieuses du Juge Dimanche.
L’objectif visé par cette bouffonnerie grotesque, inqualifiable et injustifiable, vise, tout
simplement, à ternir mon image, attaquer mon intégrité, ma dignité et mon statut de
fonctionnaire modèle et honnête.
Le nom de Jocelerme Privert, à aucun moment, n’a été cité dans un quelconque rapport
d’audits de gestion ou d’enquêtes administratives, conduits par les instances chargées
du contrôle des dépenses publiques, de la lutte contre la corruption et du blanchiment
des avoirs.
Je rappelle, pour l’opinion publique en générale que du mois d’avril 2004 au mois de juin
2006, je fus incarcéré et gardé, plus de 26 mois en prison, pour un crime qui n’a jamais
existé et pour lequel je ne saurais avoir une quelconque implication.
Mon inculpation, dans le cadre d’une parodie de justice instruite par un Juge relevant
d’un Tribunal de Première Instance à Saint Marc, a été déclarée arbitraire, illégale et
inconstitutionnelle par la Cour d’Appel des Gonaïves, 30 mois plus tard.
L’ordonnance émise par ladite cour en cette circonstance, non seulement, a reconnu que
ledit juge avait agi avec une légèreté déplorable en faisant procéder à mon arrestation
et incarcération, mais encore, n’avait aucune compétence pour ouvrir une instruction
contre moi pour des actes posés dans l’exercice de mes fonctions de Ministre.
C’est cette même légèreté que vient de commettre ledit juge en décernant ces mandats.
D’ailleurs, il n’a aucune compétence juridictionnelle sur les actes posés, par les
Présidents, les Premiers Ministres et les Ministres dans l’exercice de leurs fonctions.
Qu’ils soient délictueux ou criminels
La juridiction compétente pour instruire contre les dignitaires indexés par le juge Al
Dieunel Dimanche, au cas où ils auraient une quelconque implication dans les faits
dénoncés, est clairement établie à l’article 186 de la Constitution. Ledit article se lit
comme suit : LaChambredesDéputés,àlamajoritédesdeuxtiers(2/3)deses
membresprononcelamiseenaccusation:
a)duPrésidentdelaRépubliquepourcrimedehautetrahisonoutoutautrecrimeou
délitcommisdansl'exercicedesesfonctions;