Jocelerme Privert

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Privert, chef de gang, on aura tout entendu !

Miami, 17 Février – Le mot gang comme tout autre n’a pas qu’une seule signification. Il veut dire groupe d’assassins et de kidnappeurs. C’est le gang armé à la Vitelhomme, Ti Lapli, Izo 5 Sekonn, Ti Makak et autres.

Mais le mot gang a comme tout autre vocable français, également un sens figuré. Surtout dans le slang (créole) québécois si coloré et proche de l’actuel premier ministre du Canada, « regardez-moi venir cette tête de cochon et son ‘gang’ ».

C’est peut-être, mais nous ne jurons de rien, dans cette dernière acception du terme qu’il faut comprendre la sanction annoncée par le gouvernement canadien contre l’ex-sénateur et président provisoire d’Haïti, Mr. Jocelerme Privert.

Dans ce sens-là, nous pensons que oui, Mr. Privert a son groupe de fidèles donc son ‘gang’. Ceux-là qui ont monté avec lui l’opération qui a donné le gouvernement provisoire qui dirigera le pays pendant une année (2016-2017) et réussi la reprise des présidentielles, dans le plus grand calme, pour déboucher sur la victoire du candidat du parti PHTK, Jovenel Moïse.

Mais avec un modus : ces élections-là ont été reprises contre la volonté de ladite ‘communauté internationale’. Vous allez voir.

Reprenons : Premier tour des présidentielles le 25 octobre 2015.
Les résultats donnent vainqueur Jovenel Moïse, 49 ans, le candidat du PHTK et le choix du président sortant Joseph Michel Martelly, suivi de Jude Célestin du parti LAPEH.

Cependant à peine 30% des électeurs ont fait le déplacement et on parle de fraudes massives. La formation d’une commission indépendante de vérification des procès-verbaux est réclamée.

Mais – et c’est la dernière fois qu’on verra les parties haïtiennes trouver une solution entre elles et sans l’avis des puissances internationales – une solution politique est concoctée entre le parlement et le pouvoir exécutif – Michel Martelly est toujours président de la république mais doit laisser le pouvoir le 7 février 2016 pour respecter l’ordre constitutionnel et aussi pouvoir éventuellement se représenter 5 années plus tard) : le résultat c’est une présidence provisoire de la République confiée au président du sénat, le sénateur Jocelerme Privert, avec pour mission d’organiser dans une ambiance plus calme, le second tour des présidentielles.

C’est le président Martelly lui-même qui passe l’écharpe officielle au cou de son successeur provisoire.
De nouvelles présidentielles sont organisées une année plus tard, le 20 novembre 2016, qui renouvellent pratiquement le schéma de l’année précédente. En effet c’est à nouveau le candidat du PHTK qui l’emporte. Et Jovenel Moïse qui prête le serment constitutionnel le 7 février 2017.
Cela à la plus grande satisfaction du Core Group (grandes ambassades internationales) dont, lors de l’investiture au parlement haïtien, le 7 février 2017, les représentants se sont confondus en félicitations non pas tant pour l’élu, tout timide dans un manteau présidentiel bien trop ample pour ses épaules, que pour celui qui, à voir les chaleureux compliments dont il est l’objet ce jour-là, avait su manigancer tout cela : Michel Martelly.


Or le ‘Blanc’ a un moment eu très chaud.
En effet il avait refusé d’admettre la reprise des élections présidentielles. De l’OEA (Organisation des Etats Américains) aux pays membres de la Communauté économique européenne ou Marché commun européen, tous s’étaient mis en croix contre l’organisation de nouvelles présidentielles.
Et c’est là qu’entre en jeu ce que le premier ministre du Canada Justin Trudeau vient peut-être de désigner comme le ‘gang’ de Privert !
Quelle est l’arme principale de la communauté internationale et qui lui permet de maintenir sa domination dans notre pays ?
Réponse : le monétaire. It’s only the money ! Le financement de tout. Y compris des élections. Alors que celles-ci sont supposées être l’expression même de la souveraineté nationale. Eh oui.
Mais le président provisoire Jocelerme Privert, ex-contrôleur des finances publiques, et qui a fait toute sa carrière dans ce secteur-là, sut trouver les millions nécessaires dans la caisse publique elle-même pour organiser les nouvelles présidentielles en décembre 2016.


Et l’obstacle international a pu être contourné. Mais c’est aussi là une manifestation évidente de la souveraineté nationale comme tous auront compris.
Or malgré que nos grands ambassadeurs aient semblé apparemment comblés par le résultat du scrutin lors de l’investiture du 7 février 2017, la leçon cependant ne fut donc pas oubliée.
Est-ce cela un chef de gang ?
Oui il a fallu une certaine coordination de plusieurs secteurs gouvernementaux, parlementaires et civils (ou mieux, civiques) pour y arriver.
Peut-être aussi la dernière manifestation à date d’une ‘certaine souveraineté nationale’.
Est-ce que se mettre ensemble pour réaliser un projet national, communautaire ou commun c’est ça un gang ?
Dans ce cas il n’y a pas plus gang que le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau lui-même.

Marcus Garcia,

Haïti en Marche, 17 Février 2023

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